dimanche 26 août 2012

Russie : impunité pour les esclavagistes du capitalisme

L'esclavage moderne, contrairement à l'idée répandue par des journalistes à bout de sensationnalisme n'est pas concentré que dans les fonctions domestiques pour quelques monarchies pétrolières. Cédant au fantasme raciste de la "traite esclavagiste" orientale cette interprétation de l'esclavage moderne brouille involontairement la perception d'un esclavage industriel capitaliste en plein développement. Certes l'ONU indique qu'il y aurait aujourd'hui 200 à 250 millions d'esclaves adultes dans le monde auxquels on pourrait ajouter 250 à 300 millions d'enfants de 5 à 14 ans au travail mais c'est dans l'ancien "bloc de l'Est" que l'on trouve le plus d'esclaves par habitant, selon l'OIT :

en Europe centrale et orientale et dans la Communauté des états indépendants (CEI) que le nombre de victimes pour 1.000 habitants est le plus élevé, avec respectivement 4,2 et 4 pour 1.000 habitants. Il est plus faible dans les économies développées et dans l'Union européenne, avec 1,5 pour 1.000, révèle l'étude.




Si le trafic à usage domestique est une triste réalité qui s'inscrit également dans le cadre capitaliste d'exploitation, l'esclavage industriel est bien peu souvent renseigné par les institutions internationale.
En Russie des ouvriers vietnamiens (voir la vidéo) étaient enfermés, mal-traités et battus par un patron capitaliste dans une fabrique textile. La "libération" de ces ouvriers par les autorités pouvaient faire penser à la mise en oeuvre d'une sanction judiciaire contre l'exploiteur. Mais la justice bourgeoise a entériné une situation de fait en refusant de condamner le patron pour ces crimes.
Les contradictions apparentes entre les besoins d'une main d'oeuvre mobile pour le capitalisme global et la nécessité d'un extorsion maximale de la plus-value par le surtravail d'ouvriers réduits en esclavage par des entrepreneurs capitalistes s'expriment pour l'instant dans un consensus d'impunité tant que l'équilibre entre la mobilité et l'esclavage (travail forcé ou concentrationnaire) n'est pas rompu. La crise actuelle du capitalisme tendra à accentué les formes de travail forcé.