dimanche 30 décembre 2012

Fragments de la révolte ouvrière internationale - Décembre 2012

Numéro 3 - Bulletin d'actualité de la révolte ouvrière internationale du dernier trimestre publié par Alerte Rouge-Spartakiste. L'objectif de ces fragments de révolte n'est pas la contemplation spectaculaire d'une succession de révoltes formelles mais la contribution à la compréhension de la faillite globale du capitalisme par sa remise en cause à travers les formes de lutte de la classe ouvrière.

Inde : des ouvriers agricoles brûlent la maison du patron

Plusieurs centaines d'ouvriers agricoles d'une plantation de thé de la région de l'Assam ont mis le feu à la maison de leur patron. Environ 700 ouvriers ont décidé dans la soirée du 26 décembre de se venger des conditions d'exploitation capitalistes, mettant ainsi un terme à un conflit sans issue de deux semaines entre l'employeur et les ouvriers. Le patron et sa femme sont décédés dans l'incendie.


>>> Téhéran : assemblée générale de métallurgistes (Iran)
>>> Haïti : lutte des ouvrières de la sous-traitance
>>> Portugal : grève des dockers dans les quatre principaux port du pays
>>> Angola : prison pour les grévistes (secteur pétrolier)

samedi 29 décembre 2012

Rosa Luxemburg - Le travail salarié (1907)

Toutes les marchandises s'échangent à leur valeur, c'est-à-dire d'après le travail socialement nécessaire contenu en elles. Si l'argent joue le rôle d'intermédiaire, cela ne change rien à ce fondement de l'échange : l'argent n'est que l'expression du travail social, et la quantité de valeur contenue dans chaque marchandise s'exprime par la quantité d'argent pour laquelle la marchandise est vendue. Sur la base de cette loi de la valeur, il règne une égalité complète entre les marchandises sur le marché. Il régnerait aussi une égalité complète entre les vendeurs de marchandises s'il n'y avait pas parmi les millions de marchandises différentes qui s'échangent sur le marché, une marchandise de nature tout à fait particulière : la force de travail. Cette marchandise est apportée sur le marché par ceux qui ne possèdent pas de moyens de production permettant de produire d'autres marchandises. Dans une société qui repose sur l'échange des marchandises, on n'obtient que par voie d'échange. Quiconque n'apporte pas de marchandises, n'a pas de moyen de subsistance. La marchandise est le seul titre donnant à un homme l'accès à une part du produit social, part qu'elle mesure en même temps. Tout homme obtient en marchandises de son choix une part correspondant à la quantité de travail socialement nécessaire qu'il a fourni sous forme de marchandise. Pour vivre, tout homme doit donc fournir et vendre une marchandise. La production et la vente de marchandises est devenue la condition de l'existence humaine. Pour produire n'importe quelle marchandise, il faut des moyens de travail, des outils, etc., des matières premières, un lieu de travail, un atelier avec les conditions nécessaires du travail, éclairage, etc., enfin une certaine quantité de nourriture pour vivre pendant la durée de la production et jusqu'à la vente de la marchandise. Seules quelques rares marchandises négligeables peuvent être produites sans moyens de production, par exemple les champignons ou les baies récoltés dans la forêt, les coquillages ramassés sur le rivage. Même là, il faut quelques moyens de production, des paniers par exemple, et en tout cas des vivres permettant de subsister pendant ce travail. La plupart des marchandises exigent des frais importants, parfois énormes, en moyens de production, dans toute société de production marchande développée. A celui qui n'a pas ces moyens de production, qui ne peut produire des marchandises, il ne reste plus qu'à s'apporter lui-même, c'est-à-dire sa propre force de travail, comme marchandise sur le marché.

dimanche 23 décembre 2012

Industrie alimentaire anglaise : révolte victorieuse des ouvriers

Le patronat a cédé devant la combativité ouvrière. Après un début de grève amorcé le 14 décembre  sur plusieurs sites de la compagnie agro-alimentaire 2 Sisters Food Group dans la région de West Midlands (Angleterre) les capitalistes ont fait des propositions afin de répondre aux revendications (salaires et conditions de travail) des employés.



vendredi 7 décembre 2012

Birmanie : grève des ouvriers de l'industrie du bois de Taw Win

Plusieurs centaines d'ouvrier de l'industrie du bois de Taw Win (Birmanie) ont protesté cette semaine contre les conditions de travail, c'est à dire contre les méthodes de management de surexploitation de la classe ouvrière.
Contestant les méthodes employées par la direction de l'entreprise pour diviser les travailleurs entre eux les ouvriers ont cessé le travail et avaient appelé auparavent à un rassemblement face au siège de l'entreprise au coeur de la capitale Yangoon. Cette fois ci la mobilisation a été circonscrite à Mayangon Township.
Vidéo de la mobilisation (sous-titres en portugais) :



samedi 1 décembre 2012

Emeutes anticapitalistes en Slovénie

Plusieurs milliers de travailleurs slovènes se sont rassemblés dans la capitale de la Slovénie, Ljubljana, afin de protester contre l'offensive capitaliste, appelée "mesures d'austérité", et menée dans ce pays par un gouvernement de "centre-droit". A l'issue de la manifestation des affrontements ont éclaté avec les forces de l'ordre, blessant dix policiers.



dimanche 25 novembre 2012

Californie : luttes ouvrières dans les transports

L'aéroport international d'Oakland (Californie) et le port maritime de la ville ont été bloqués par un mouvement de grève des ouvriers de la maintenance ce début de semaine. A l'extérieur du port pendant la journée de grève, les ouvriers ont empêché les routiers de charger ou décharger leurs marchandises. Le blocage a été un succès : la solidarité et la détermination des grévistes jouant alors un rôle décisif.


mardi 20 novembre 2012

Paul Mattick - Rosa Luxemburg contre Lénine (1935)

I
Rosa Luxemburg et Lénine se sont formés l’un comme l’autre au sein de la social-démocratie dont ils furent des figures éminentes. Leurs œuvres à chacun devaient non seulement exercer une influence considérable sur les mouvement ouvriers russe, polonais et allemand, mais encore avoir une portée historique universelle. Car tous deux incarnèrent l’opposition au révisionnisme et au réformisme inhérents à la II° Internationale, et leurs noms restent indissolublement liés à la réorganisation du mouvement ouvrier pendant et après la guerre mondiale. Ces marxistes, à la personnalité d’une trempe exceptionnelle, qui ne séparèrent jamais la théorie d’avec la pratique, furent – pour reprendre une expression chère à Rosa Luxemburg – des « chandelles brûlant par les deux bouts ».
Tout en s’étant assignés une mission identique – à savoir: faire sortir le mouvement ouvrier du marais où il se trouvait enlisé et le lancer à l’assaut du capitalisme – Luxemburg et Lénine empruntèrent des voies différentes, sinon même opposées. Sans que faiblisse l’estime qu’ils éprouvèrent toujours l’un pour l’autre, ils se heurtèrent vivement à propos des questions fondamentales de la stratégie et des principes révolutionnaires. Il est permis d’affirmer d’emblée que sur bien des points essentiels leurs conceptions respectives diffèrent comme le jour et la nuit ou, plus exactement, comme les problèmes de la révolution bourgeoise et les problèmes de la révolution prolétarienne. Maintenant que tous deux ont disparu, il n’est pas rare de voir des léninistes inconséquents s’efforcer, pour des raisons politiques, de concilier Lénine et Rosa Luxemburg, et de minimiser ce qui les opposa; mais il s’agit là tout bonnement d’incroyables falsifications de l’histoire, qui ne servent que les falsificateurs et pour un temps seulement.

dimanche 18 novembre 2012

Manutention : 500 travailleurs occupent l'aéroport de Fiumicino (Rome)

Environ 500 travailleurs romains de la manutention de l'aéroport de Fiumicino se sont mobilisés pour rendre hommage à leur collègue manutentionnaire décédé lors d'une manoeuvre de manutention nécessitant l'usage d'un chariot élévateur.


En dehors d'un hommage à un camarade, c'est une protestation contre les conditions d'exploitation capitalistes, maquillées en "accident du travail" là où les travailleurs ne voit rien d'accidentel mais déduisent de leurs conditions d'exploitation une conséquence logique.

Syndicats et policiers débordés par la colère ouvrière en Europe



samedi 3 novembre 2012

Espagne : des travailleurs attaquent une boutique Zara

Des manifestants anti-austérité, pour la plupart des jeunes prolétaires des syndicats CNT-AIT et CGT-E, ont dévasté un magasin Zara dans le centre-ville de Barcelone s'en prenant aux mannequins et jetant des vêtements au sol après quelques bousculades avec les agents de sécurité.


Les manifestants ont par la suite tenté d'occuper une boutique Apple. Un porte-parole de la CGT aurait condamné cette colère des travailleurs anti-austérité contre ces grandes marques capitalistes.

samedi 27 octobre 2012

Affrontements entre grévistes et policiers à Roissy

Plusieurs centaines de travailleurs se sont heurtés aux forces de l'ordre en entrant dans l'aéroport parisien de Roissy Charles De Gaulle :


Les travailleurs protestent contre le plan de restructuration Transform 2015, qui prévoit notamment une restructuration du court et moyen-courrier, la réduction de 10% des effectifs et une refonte des principaux accords d'entreprise.

vendredi 19 octobre 2012

Paul Mattick - Rosa Luxemburg (1978)

Voilà bientôt soixante ans que les mercenaires du parti social démocrate alle­mand assassinèrent Karl Liebknecht et Rosa Luxemburg. Bien que leurs noms, symbolisant à eux deux l’élément radical de la révolution politique allemande de 1918 soient inséparables, Rosa Luxemburg est plus connue, parce que son travail théorique fut plus fécond. En fait on peut dire qu’elle était la personnalité la plus marquante du mouvement ouvrier international après Marx et Engels, et que son travail n’a rien perdu de sa pertinence politique malgré les changements que le système capitaliste et le mouvement ouvrier ont connu depuis sa mort.

jeudi 18 octobre 2012

République Dominicaine : crise sociale, émeutes et grève à Bonao

Le capitalisme se prend les pieds dans le tapis en République Dominicaine où des manifestants se sont opposés aux policiers à Bonao (capitale de la province de Monsenor Nouel) afin de protester contre la réforme fiscale.

lundi 15 octobre 2012

Le capitalisme carcéral

Nous avons vu comment, en surexploitant la main d'oeuvre d'Amérique centrale, les Etats-Unis nourrissaient un capitalisme agro-alimentaire compétitif. Nous avions vu également dans un autre article l'expansion des formes contraintes du travail capitaliste. C'est dans ce cadre que s'inscrit également le "capitalisme carcéral" dans un monde sous domination du capital.



jeudi 11 octobre 2012

Extension de la grève aux Etats-Unis (Walmart)

Nous évoquions déjà >>ici la grève des salariés des magasins de la grande distribution Walmart. La grève qui trouvait son origine dans la mobilisation des employés californiens de l'enseigne semble désormais se propager à une douzaine d'autres villes états-uniennes. 



Cette mobilisation se situe dans un contexte de luttes des classes intenses en Amérique du Nord et semble pouvoir augurer d'autres mobilisations, à venir, dans le commerce et le transport.

mardi 9 octobre 2012

Affrontements entre ouvriers et policiers à Paris

Un milliers d'ouvriers en lutte s'étaient rassemblés devant le Mondial de l'Automobile cet après-midi. Des délégations de Ford, Arcelor-Mittal, PSA, ... des employés de Sanofi. Les forces de l'ordre ont alors fait usage de violence afin de réprimer le rassemblement.


lundi 8 octobre 2012

Mouvement pour les Conseils ouvriers - 2

2 - Le Groupe des com­mu­nis­tes inter­na­tio­na­lis­tes de Hollande 1934-1939


C’est le spi­ri­tuel trots­kyste hol­lan­dais Sneevliet (1) qui, dans les années 1930, qua­li­fia un jour, avec ce sens de la for­mule qui le caracté­risait, le « Groupe des com­mu­nis­tes inter­na­tio­na­lis­tes » de Hollande de « moines du marxisme ». Le trait était évid­emment cari­ca­tu­ral, mais il était plein d’esprit, et c’est pour­quoi il fut précisément estimé à sa juste valeur au sein du groupe. Comme toute cari­ca­ture, celle-ci conte­nait un cer­tain pour­cen­tage d’une vérité qui était, pour Sneevliet, poli­ti­que­ment inac­cep­ta­ble, mais aussi, pour le groupe lui-même, his­to­ri­que­ment irré­fu­table. Il s’agis­sait d’un point - entre autres - sur lequel il y avait une nette sépa­ration entre Sneevliet et le GIC. En tant que diri­geant d’un parti par­le­men­taire, qui col­la­bo­rait en outre étr­oi­tement avec un mou­ve­ment syn­di­cal bien précis, tous ses efforts ten­daient avant tout vers l’action poli­ti­que. Sneevliet ne pou­vait à vrai dire pas situer un groupe se com­por­tant tout autre­ment au sein du mou­ve­ment ouvrier de l’époque, un groupe pour lequel l’impor­tant n’était abso­lu­ment pas là, mais qui s’efforçait au contraire de tirer des leçons des expéri­ences des luttes passées et par conséquent de l’évo­lution éco­no­mique actuelle du capi­ta­lisme. Il le pou­vait encore d’autant moins que ce bilan théo­rique met­tait jus­te­ment en ques­tion l’acti­vité poli­ti­que en tant que telle, et donc direc­te­ment les formes orga­ni­sa­tion­nel­les tra­di­tio­nel­les qu’elle prés­up­pose.

dimanche 7 octobre 2012

Esclavage capitaliste au Costa Rica

Le capitalisme occidental voile l'exploitation industrielle des pays "périphériques" d'un écran opaque sur les conditions d'extorsion maximale de la plus-value au détriment des travailleurs. Le secteur agro-alimentaire illustre à merveille ces formes de travail en pleine expansion dans le monde où l'exploitation du sur-travail prend des formes diverses : répression, santé, niveau de vie critique, etc.



samedi 6 octobre 2012

Etats-Unis : la classe ouvrière se révolte encore

Nous proposons ici un aperçu des luttes sociales nord-américaines. La révolte ouvrière prend des formes multiples et restent -pour l'instant- pacifiques. A l'inverse les forces de répression utilisent un équipement et des méthodes disproportionnées face aux mouvements en cours. 
Tout d'abord une des grèves les plus marquantes est celle des travailleurs de Walmart. Le mouvement, débuté il y a plusieurs semaines, revendique l'égalité de traitement des employés entre tous les entrepôts et les sous-traitants.



jeudi 4 octobre 2012

Indonésie : 2 millions d'ouvriers en grève

Mercredi 3 octobre presque 2 millions d'ouvriers d'usine se sont mis en grève afin de réclamer de meilleurs salaires et la sécurité de l'emploi. Par exemple, dans la cité industrielle de Bekasi environ 60 000 ouvriers sont descendus dans la rue pour protester.


Plus encore : les dirigeants syndicaux font état de menaces des ouvriers en lutte affirmant vouloir bloquer le pays si leurs revendications n'aboutissent pas (blocage des aéroports et des péages autoroutiers).
 

samedi 29 septembre 2012

Roubaix : les colipostiers en grève illimitée

La nature concurrentielle du capitalisme oblige les entreprises à dégrader les conditions de travail des employés afin de maintenir le taux de profit. Les restructurations sont nombreuses dans le secteur du transport à l'image du reste de l'économie capitaliste. Chaque lutte doit faire l'objet d'une solidarité de classe entre travailleurs et nous relaierons ici les éventuels appels à soutenir la grève des colipostiers en lutte de Roubaix.


jeudi 27 septembre 2012

Mouvement pour les Conseils ouvriers - 1

1 - Le mouvement des Conseils ouvriers en Allemagne (1919-1935)


LA REVOLUTION ÉCLATE

En novem­bre 1918, le front alle­mand s’effon­dra. Les sol­dats désertèrent par mil­liers. Toute la machine de guerre cra­quait. Néanmoins, à Kiel, les offi­ciers de la flotte décidèrent de livrer une der­nière bataille : pour sauver l’hon­neur. Alors, les marins refusèrent de servir. Ce n’était pas leur pre­mier soulè­vement, mais les ten­ta­ti­ves pré­céd­entes avaient été réprimées par les balles et les bonnes paro­les. Cette fois-ci, il n’y avait plus d’obs­ta­cle immédiat ; le dra­peau rouge monta sur un navire de guerre, puis sur les autres. Les marins élurent des délégués qui formèrent un Conseil.
Désormais les marins étaient obligés de tout faire pour géné­ra­liser le mou­ve­ment. Ils n’avaient pas voulu mourir au combat contre l’ennemi ; mais ils demeu­raient dans l’iso­le­ment, les trou­pes dites loya­les inter­vien­draient et, de nou­veau, ce serait le combat, la répr­ession. Aussi les mate­lots déb­arquèrent et gagnèrent Hambourg ; de là, par le train ou par tout autre moyen, ils se rép­an­dirent dans toute l’Allemagne. Le geste libé­rateur était accom­pli. Les évé­nements s’enchaînaient main­te­nant rigou­reu­se­ment. Hambourg accueillit les marins avec enthou­siasme ; sol­dats et ouvriers se soli­da­ri­saient avec eux, ils élirent eux aussi des Conseils. Bien que cette forme d’orga­ni­sa­tion ait été jusque-là inconnue dans la pra­ti­que, un vaste réseau de Conseils ouvriers et de Conseils de sol­dats cou­vrit promp­te­ment, en quatre jours, le pays. Peut-être avait-on entendu parler des Soviets russes de 1917, mais alors très peu : la cen­sure veillait. En tout cas, aucun parti, aucune orga­ni­sa­tion n’avait jamais pro­posé cette nou­velle forme de lutte.

lundi 24 septembre 2012

Bolivie : mouvement des mineurs pour l'expropriation

Une >>>nouvelle victime de la production minière capitaliste a conduit les travailleurs boliviens du secteur minier à revendiquer l'expropriation de leur mine. Sur fond d'affrontements avec les mineurs privés réunis en coopératives, les ouvriers ont décidé d'une grève de 72 heures afin de revendiquer la nationalisation d'une mine expropriée en juin dernier, propriété du groupe suisse Glencore. La révolte ouvrière dans les mines boliviennes s'inscrit d'autre part dans un contexte de protestation sociale tendue en Bolivie et au Pérou. Les mineurs indépendants regroupés au sein de coopératives, sont en conflit avec les employés de la mine de Colquiri (250 km au sud de La Paz), qui refusent de partager l'exploitation de cette mine après sa nationalisation par l'Etat. Affrontements (un mort) et généralisation régionale du conflit :





dimanche 23 septembre 2012

Le capitalisme contre la santé - Le Capital contre les travailleurs

Les institutions étatiques produisent des animations pédagogiques relatives au rapport entre la santé et le travail capitaliste. Cependant, en dehors d'une description sommaire des symptômes et de son environnement de travail direct, il manquera toujours à la compréhension des causes de ces pathologies la critique du surtravail dans un contexte de concurrence (entre travailleurs et entre capitalistes). La critique de la nature même du capitalisme. Le stress tue les salariés, les accidents liés à la sécurité également. Cette critique doit donc englober l'ensemble, l' "exigence simultanée de profit et de compétitivité". C'est pour cela que nous publions à la suite de l'animation pédagogique de l'INRS, un texte dont l'ironie du tire Vive le capitalisme ? n'échappera pas à nos lecteurs.




vendredi 21 septembre 2012

Affrontements entre policiers et travailleurs de l'éducation (Pérou)

La province péruvienne de Barranca a connu de violents affrontements mercredi lorsque plusieurs centaines de prolétaires de l'éducation ont affronté la répression capitaliste. La grève illimitée des travailleurs péruviens de l'éducation prend encore une autre dimension.


jeudi 20 septembre 2012

6000 ouvriers en grève contre un géant singapourien (Flextronics Shangai)

Environ 6000 travailleurs chinois de Flextronics Shangai se sont mis en grève pour protester contre la délocalisation de leur usine vers Suzhou à plus d'une centaine de kilomètres du site actuel. Loin des sabotages nationalistes des usines japonaises cette grève amène le prolétatriat chinois à une triste réalité : la gestion capitaliste de la main d'oeuvre déplacable à merci par le capital.



vendredi 14 septembre 2012

Anton Pannekoek - La socialisation (1919)

I


Dans les premiers mois qui suivirent la révolution allemande de novembre 1918 s'éleva le cri « socialisation » ! Il était l'expression de la volonté des masses de donner à la révolution un contenu social et de ne pas en rester à un changement de personnes ou à une simple transformation de système politique. Kautsky mit en garde contre une trop rapide socialisation pour laquelle la société ne serait pas encore mûre. Les mineurs posèrent la socialisation comme revendication dans leur grève — comme récemment les mineurs anglais. Une commission d'études pour la socialisation fut formée, mais les conseils secrets et le gouvernement sabotèrent ses décisions. Pour le gouvernement socialiste majoritaire, la socialisation n'est qu'une phrase, un moyen de tromper les travailleurs -, chacun sait qu'il a déjà abandonné tous les anciens buts et les principes du socialisme. Mais les Indépendants sont restés les gardiens fidèles de la vieille doctrine socialiste ; ils le croient sincèrement en ce qui concerne le programme de socialisation. Il est donc intéressant d'étudier ce programme pour caractériser la tendance radicale qui existe dans la social-démocratie de tous les pays à côté des socialistes gouvernementaux ou en opposition avec eux.
Quand les ouvriers réclament la socialisation, ils pensent sans aucun doute au socialisme, à la société socialiste, à la suppression de l'exploitation capitaliste. On verra si elle a la même signification pour les chefs social-démocrates d'aujourd'hui. Marx n'a jamais parlé de socialisation ; il a parlé de l'expropriation des expropriateurs.

dimanche 9 septembre 2012

Fragments de la révolte ouvrière internationale - Septembre 2012

Numéro 2 - Bulletin d'actualité de la révolte ouvrière internationale du dernier trimestre publié par Alerte Rouge-Spartakiste. L'objectif de ces fragments de révolte n'est pas la contemplation spectaculaire d'une succession de révoltes formelles mais la contribution à la compréhension de la faillite globale du capitalisme par sa remise en cause à travers les formes de lutte de la classe ouvrière.

Melbourne : affrontements entre ouvriers du bâtiment et policiers (Australie)
Le centre-ville de Melbourne a été la scène d'une agression de la police capitaliste contre les ouvriers du bâtiment en grève qui bloquaient un site en construction (coût $250 millions) pour le compte de la compagnie Grocon.
 

>>> Résistance ouvrière dans les raffineries pétrolières (Croatie)
>>> Salariés contre  le travail aliéné : la presse capitaliste s'affole (France)
>>> 12000 mineurs d'or en "grève sauvage" - hors consignes syndicales (Afrique du Sud)
>>>  Energie : émeute ouvrière sur le site d'une centrale sud-africaine en construction.

dimanche 26 août 2012

Russie : impunité pour les esclavagistes du capitalisme

L'esclavage moderne, contrairement à l'idée répandue par des journalistes à bout de sensationnalisme n'est pas concentré que dans les fonctions domestiques pour quelques monarchies pétrolières. Cédant au fantasme raciste de la "traite esclavagiste" orientale cette interprétation de l'esclavage moderne brouille involontairement la perception d'un esclavage industriel capitaliste en plein développement. Certes l'ONU indique qu'il y aurait aujourd'hui 200 à 250 millions d'esclaves adultes dans le monde auxquels on pourrait ajouter 250 à 300 millions d'enfants de 5 à 14 ans au travail mais c'est dans l'ancien "bloc de l'Est" que l'on trouve le plus d'esclaves par habitant, selon l'OIT :

en Europe centrale et orientale et dans la Communauté des états indépendants (CEI) que le nombre de victimes pour 1.000 habitants est le plus élevé, avec respectivement 4,2 et 4 pour 1.000 habitants. Il est plus faible dans les économies développées et dans l'Union européenne, avec 1,5 pour 1.000, révèle l'étude.



jeudi 23 août 2012

El Bierzo : Une mobilisation régionale des mineurs espagnols en lutte

Mobilisation contre les conditions de travail et pour les salaires. Les travailleurs sont sur le pied de guerre pour faire aboutir leurs revendications.


mardi 21 août 2012

Cambodge : 2000 ouvriers en grève contre la terreur patronale


Chronique du bonheur capitaliste au Cambodge. Plusieurs milliers d'ouvriers d'une usine cambodgienne se sont mis en grève et ont manifesté dans les rues de la capitale Phnom Penh. A l'origine du conflit le comportement violent du patronat qui, nous citons notre source, "maltraitait, agressait les ouvriers par des coup de pieds ou même plus encore lançait des ciseaux sur l'un entre eux etc. Les ouvriers demandent sa démission, ils poursuivront tant qu'il ne démissionne pas."

lundi 20 août 2012

Rosa Luxembourg - La socialisation (1918)

La révolution prolétarienne commencée aujourd'hui ne peut avoir d'autre but et d'autre résultat que la réalisation du socialisme. La classe ouvrière doit avant tout essayer de s'emparer de toute la puissance politique de l'Etat. Pour nous, socialistes, ce pouvoir politique n'est qu'un moyen. Le but pour lequel nous devons employer ce pouvoir, c'est la transformation fondamentale de tous les rapports sociaux.
Aujourd'hui, toutes les richesses, les plus grandes et les meilleures terres, les mines, les machines, les fabriques, appartiennent à quelques grands propriétaires et grands capitalistes. La grande masse des travailleurs ne reçoit d'eux qu'un misérable salaire pour les empêcher de mourir de faim, en échange d'un pénible travail. La société actuelle a pour but l'enrichissement d'un petit nombre d'oisifs.
Cette situation doit changer entièrement. Toutes les richesses sociales, le sol et le sous-sol avec tous leurs trésors, toutes les fabriques, tous les instruments de travail doivent être enlevés aux exploiteurs.


jeudi 16 août 2012

Afrique du Sud : la police capitaliste fusille les grèvistes

La police capitaliste a tiré sur les mineurs en grève ce jeudi 16 août à Marikana (nord-ouest de l'Afrique du Sud)

dimanche 22 juillet 2012

Inde : violents affrontements dans l'industrie automobile

Plusieurs centaines d'ouvriers indiens de l'automobile ont brulé leur usine puis affronté les policiers armés de bâtons, auparavant ils avaient attaqué les représentants de la direction.



A l'origine du conflit, une altercation entre un cadre et un ouvrier. Ce dernier, victime d'insultes ("dalit"-ce qui signifie membre de la caste des intouchable) de la part du cadre, a alors bénéficié de la solidarité de classe immédiate de ses collègues. Les tensions entre les capitalistes et la classe ouvrière en Inde sont très fréquentes et trouvent souvent une issue violente en miroir de la violence de l'exploitation capitaliste dans cette région du monde. Les ouvriers indiens agissent souvent directement sans passer par les intermédiaires syndicaux.

dimanche 3 juin 2012

Bleu Pétrole

Sur les écrans cette semaine un documentaire sur les contradictions d'une mobilisation ouvrière d'une raffinerie de pétrole sur l'estuaire de la Loire (la raffinerie Total de Donges).




A voir pour nourrir une analyse plus globale sur le rôle du syndicalisme moderne dans les conflits des grandes entreprises : son institutionnalisation comme acteur incontournable à l'intérieur des rapports salaire-capital, son monopole juridique du préavis de grève, ... Un documentaire à visionner d'un regard critique, sous l'angle de la lutte des classes.

dimanche 27 mai 2012

Fragments de la révolte ouvrière internationale - Juin 2012

Numéro 1 - La classe ouvrière internationale est en révolte permanente face à l'oppression et la crise capitalistes. "Fragments" est l'ébauche d'un bulletin trimestriel à venir, publié par Alerte Rouge-Spartakiste et s'inscrivant dans un ensemble plus vaste d'action de solidarité internationaliste entre les travailleurs.

Pérou : grève et affrontements entre les mineurs et la police

Le district d'Espinar est en ébulition : après plusieurs jours de grèves les ouvriers ont affronté la police.


>>> Manifestation des ouvriers en grève de Caterpillar (Etats-Unis)
>>> Ohio : les ouvriers de la raffinerie de Husky Lima commence la grève (Etats-Unis)
>>> Levi's, Gap et H&M : affrontement entre ouvriers et milices patronales (Cambodge)
>>> Grève des ouvriers du secteur pétrolier au Moyen-Orient (Oman)

mardi 22 mai 2012

Occupation d'usine et grève de la faim à Neuilly-le-Réal



Depuis plusieurs jours une trentaine d'ouvriers de l'usine CRC-Vivanco (emballages pour matériel audio, vidéo et téléphonique) occupent l'entreprise et deux d'entre eux sont en grève de la faim. Nous n'avons plus de nouvelles par voie de presse depuis le 20 mai. Leur combat est le combat de toute la classe ouvrière et nous ignorons si localement des appels à solidarité ont été effectués. Si des contacts locaux peuvent se manifester pour nous informer de la situation et organiser la solidarité sur place, nous pourrons alors relayer l'information.
Le site se trouve dans l'Allier, sur le territoire de la commune de Neuilly-le-Réal, dont voici la localisation :
http://neuillylereal.planet-allier.com/images/accueil/situgeo.pdf
« Tous les employés vont être licenciés, explique Laurent Chamoux, représentant syndical. Notre direction générale, basée à Torcy (Seine et Marne), nous a proposés une prime de départ de 4.000 euros à condition de renoncer à toute poursuite devant les Prud’hommes. C’est inacceptable ! »

dimanche 20 mai 2012

Disparaissez les ouvriers!


Imaginez ce jour où votre usine ferme pour céder à une opération immobilière, jetant aux oubliettes les ouvriers du jour au lendemain. Complicité des pouvoirs locaux, complicité de la législation capitaliste, ... C'est ce qui est arrivé aux ouvriers de Legré-Mantes, qui ont occupé pendant 140 jours leur usine, première sur le marché mondial d'acides tartriques. Une lutte en vain contre la justice de classe : la bourgeoisie sort victorieuse de ce combat et montre que seule une issue générale et collective de sortie du capitalisme est la solution.
Au delà des témoignages qui se succèdent c'est avant tout les contradictions du capitalisme qui sont mises en avant : spéculation à court terme et exploitation industrielle à long terme sont les deux faces d'un même aspect. La capitalisme marche sur la tête, la barbarie est en route.


jeudi 3 mai 2012

La mise à mort du travail





L’organisation scientifique du travail : aliénation, annihilation, suicides. Mode d’emploi de la secte managériale


En même temps que le système capi­ta­liste s’atta­que aux acquis sociaux, nous cons­ta­tons un ren­for­ce­ment des mét­hodes ­scien­ti­fi­ques d’exploi­ta­tion par le tru­che­ment du mana­ge­ment. L’entre­prise n’est pas seu­le­ment le lieu où, pour un temps dét­erminé, on vend sa force de tra­vail ; autre­ment dit, on aliène une partie de son être en éch­ange d’un salaire. L’entre­prise doit main­te­nant être le centre même de la vie sociale. Le temps pour les mana­gers n’est plus ­seu­­le­ment celui défini par la loi, mais celui qu’eux-mêmes défin­issent comme néc­ess­aire au fonc­tion­ne­ment de l’entre­prise. Ils uti­li­sent, ces nou­veaux curés de l’ordre managérial, toute une série d’outils, dont le rés­ultat doit être chez le subal­terne une dép­rogr­am­mation de sa per­son­na­lité. C’est, vous l’avez com­pris, la mét­hode des sectes. Après cette cure de lavage de cer­veau, cer­tains qui ne par­vien­nent pas à attein­dre les objec­tifs qu’ils se sont eux-mêmes fixés en arri­vent au sui­cide. C’est ce qui c’est passé en France à Renault, La Poste, France Télécom.


lundi 30 avril 2012

Le capitalisme ne se taxe pas, nous devons l'abolir

 tract distribué dans les rues de Paris le 1er mai 2012

Au-delà de l'exploitation

Les fétichistes de l'Etat-providence aboient, et la caravane capitaliste passe en écrasant les prolétaires sous ses roues. Derrière l'écran de fumée "anti-libéral" les bureaucrates de la radicalité sauve l'essentiel : le Capital. Il ne s'agit plus de supprimer le surtravail, l'exploitation des ouvriers, le coeur du capitalisme, mais, par décrets étatiques, de conduire les travailleurs à co-gérer la machine à exploiter.
Et pourtant la concurrence capitaliste se chargera d'écraser la moindre vélléité d' "humanisation" de la production. L'anti-capitalisme, la suppression du capitalisme donc, n'est pas le "retour de l'humain" dans l'exploitation, mais la fin de la production de la plus-value, extorquée aux ouvriers par le chantage du racket salarial.

Le capitalisme est à l'agonie, il n'y a plus rien à sauver, et les travailleurs le savent. L'abstention ouvrière massive aux mascarades électorales, les stratégies de refus du surtravail, l'irrespect de la propriété des moyens de production (et de sa production) sont le négatif d'un projet à construire, qui porte, au-delà d'un simple refus, la négation des classes sociales, l'auto-suppression de la condition ouvrière et des entreprises-casernes. Il n'y a plus rien à sauver dans le capitalisme dont l'agonie nous plonge dans la barbarie quotidienne. Seuls les parasites qui vivent sur le dos des travailleurs (racketteurs de l'actionnariat, bureaucrates de l'exploitation salariale, tribuns de la république des matraques)  ont encore intérêt à prolonger l'insupportable.

La méfiance, le refus, doit se généraliser aux groupuscules de la révolution consommable en 20 points d'un programme sorti du cerveau conditionné de spécialistes de l'exotisme radical. Généraliser cette méfiance jusqu'à nous-mêmes : il n'y a pas de sauveur suprême, pas de programme à appliquer, pas d'organisation à massifier. L'émancipation des travailleurs sera l'oeuvre des travailleurs eux-mêmes. 

Alerte Rouge - Spartakiste