samedi 29 septembre 2012

Roubaix : les colipostiers en grève illimitée

La nature concurrentielle du capitalisme oblige les entreprises à dégrader les conditions de travail des employés afin de maintenir le taux de profit. Les restructurations sont nombreuses dans le secteur du transport à l'image du reste de l'économie capitaliste. Chaque lutte doit faire l'objet d'une solidarité de classe entre travailleurs et nous relaierons ici les éventuels appels à soutenir la grève des colipostiers en lutte de Roubaix.


jeudi 27 septembre 2012

Mouvement pour les Conseils ouvriers - 1

1 - Le mouvement des Conseils ouvriers en Allemagne (1919-1935)


LA REVOLUTION ÉCLATE

En novem­bre 1918, le front alle­mand s’effon­dra. Les sol­dats désertèrent par mil­liers. Toute la machine de guerre cra­quait. Néanmoins, à Kiel, les offi­ciers de la flotte décidèrent de livrer une der­nière bataille : pour sauver l’hon­neur. Alors, les marins refusèrent de servir. Ce n’était pas leur pre­mier soulè­vement, mais les ten­ta­ti­ves pré­céd­entes avaient été réprimées par les balles et les bonnes paro­les. Cette fois-ci, il n’y avait plus d’obs­ta­cle immédiat ; le dra­peau rouge monta sur un navire de guerre, puis sur les autres. Les marins élurent des délégués qui formèrent un Conseil.
Désormais les marins étaient obligés de tout faire pour géné­ra­liser le mou­ve­ment. Ils n’avaient pas voulu mourir au combat contre l’ennemi ; mais ils demeu­raient dans l’iso­le­ment, les trou­pes dites loya­les inter­vien­draient et, de nou­veau, ce serait le combat, la répr­ession. Aussi les mate­lots déb­arquèrent et gagnèrent Hambourg ; de là, par le train ou par tout autre moyen, ils se rép­an­dirent dans toute l’Allemagne. Le geste libé­rateur était accom­pli. Les évé­nements s’enchaînaient main­te­nant rigou­reu­se­ment. Hambourg accueillit les marins avec enthou­siasme ; sol­dats et ouvriers se soli­da­ri­saient avec eux, ils élirent eux aussi des Conseils. Bien que cette forme d’orga­ni­sa­tion ait été jusque-là inconnue dans la pra­ti­que, un vaste réseau de Conseils ouvriers et de Conseils de sol­dats cou­vrit promp­te­ment, en quatre jours, le pays. Peut-être avait-on entendu parler des Soviets russes de 1917, mais alors très peu : la cen­sure veillait. En tout cas, aucun parti, aucune orga­ni­sa­tion n’avait jamais pro­posé cette nou­velle forme de lutte.

lundi 24 septembre 2012

Bolivie : mouvement des mineurs pour l'expropriation

Une >>>nouvelle victime de la production minière capitaliste a conduit les travailleurs boliviens du secteur minier à revendiquer l'expropriation de leur mine. Sur fond d'affrontements avec les mineurs privés réunis en coopératives, les ouvriers ont décidé d'une grève de 72 heures afin de revendiquer la nationalisation d'une mine expropriée en juin dernier, propriété du groupe suisse Glencore. La révolte ouvrière dans les mines boliviennes s'inscrit d'autre part dans un contexte de protestation sociale tendue en Bolivie et au Pérou. Les mineurs indépendants regroupés au sein de coopératives, sont en conflit avec les employés de la mine de Colquiri (250 km au sud de La Paz), qui refusent de partager l'exploitation de cette mine après sa nationalisation par l'Etat. Affrontements (un mort) et généralisation régionale du conflit :





dimanche 23 septembre 2012

Le capitalisme contre la santé - Le Capital contre les travailleurs

Les institutions étatiques produisent des animations pédagogiques relatives au rapport entre la santé et le travail capitaliste. Cependant, en dehors d'une description sommaire des symptômes et de son environnement de travail direct, il manquera toujours à la compréhension des causes de ces pathologies la critique du surtravail dans un contexte de concurrence (entre travailleurs et entre capitalistes). La critique de la nature même du capitalisme. Le stress tue les salariés, les accidents liés à la sécurité également. Cette critique doit donc englober l'ensemble, l' "exigence simultanée de profit et de compétitivité". C'est pour cela que nous publions à la suite de l'animation pédagogique de l'INRS, un texte dont l'ironie du tire Vive le capitalisme ? n'échappera pas à nos lecteurs.




vendredi 21 septembre 2012

Affrontements entre policiers et travailleurs de l'éducation (Pérou)

La province péruvienne de Barranca a connu de violents affrontements mercredi lorsque plusieurs centaines de prolétaires de l'éducation ont affronté la répression capitaliste. La grève illimitée des travailleurs péruviens de l'éducation prend encore une autre dimension.


jeudi 20 septembre 2012

6000 ouvriers en grève contre un géant singapourien (Flextronics Shangai)

Environ 6000 travailleurs chinois de Flextronics Shangai se sont mis en grève pour protester contre la délocalisation de leur usine vers Suzhou à plus d'une centaine de kilomètres du site actuel. Loin des sabotages nationalistes des usines japonaises cette grève amène le prolétatriat chinois à une triste réalité : la gestion capitaliste de la main d'oeuvre déplacable à merci par le capital.



vendredi 14 septembre 2012

Anton Pannekoek - La socialisation (1919)

I


Dans les premiers mois qui suivirent la révolution allemande de novembre 1918 s'éleva le cri « socialisation » ! Il était l'expression de la volonté des masses de donner à la révolution un contenu social et de ne pas en rester à un changement de personnes ou à une simple transformation de système politique. Kautsky mit en garde contre une trop rapide socialisation pour laquelle la société ne serait pas encore mûre. Les mineurs posèrent la socialisation comme revendication dans leur grève — comme récemment les mineurs anglais. Une commission d'études pour la socialisation fut formée, mais les conseils secrets et le gouvernement sabotèrent ses décisions. Pour le gouvernement socialiste majoritaire, la socialisation n'est qu'une phrase, un moyen de tromper les travailleurs -, chacun sait qu'il a déjà abandonné tous les anciens buts et les principes du socialisme. Mais les Indépendants sont restés les gardiens fidèles de la vieille doctrine socialiste ; ils le croient sincèrement en ce qui concerne le programme de socialisation. Il est donc intéressant d'étudier ce programme pour caractériser la tendance radicale qui existe dans la social-démocratie de tous les pays à côté des socialistes gouvernementaux ou en opposition avec eux.
Quand les ouvriers réclament la socialisation, ils pensent sans aucun doute au socialisme, à la société socialiste, à la suppression de l'exploitation capitaliste. On verra si elle a la même signification pour les chefs social-démocrates d'aujourd'hui. Marx n'a jamais parlé de socialisation ; il a parlé de l'expropriation des expropriateurs.

dimanche 9 septembre 2012

Fragments de la révolte ouvrière internationale - Septembre 2012

Numéro 2 - Bulletin d'actualité de la révolte ouvrière internationale du dernier trimestre publié par Alerte Rouge-Spartakiste. L'objectif de ces fragments de révolte n'est pas la contemplation spectaculaire d'une succession de révoltes formelles mais la contribution à la compréhension de la faillite globale du capitalisme par sa remise en cause à travers les formes de lutte de la classe ouvrière.

Melbourne : affrontements entre ouvriers du bâtiment et policiers (Australie)
Le centre-ville de Melbourne a été la scène d'une agression de la police capitaliste contre les ouvriers du bâtiment en grève qui bloquaient un site en construction (coût $250 millions) pour le compte de la compagnie Grocon.
 

>>> Résistance ouvrière dans les raffineries pétrolières (Croatie)
>>> Salariés contre  le travail aliéné : la presse capitaliste s'affole (France)
>>> 12000 mineurs d'or en "grève sauvage" - hors consignes syndicales (Afrique du Sud)
>>>  Energie : émeute ouvrière sur le site d'une centrale sud-africaine en construction.